Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal
Il y a actuellement une grande pression sur le réseau de la santé. Il existe d’autres options que l’urgence :
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À l’approche de la fête des Mères, nous avons rencontré une maman, collègue et femme de cœur exceptionnelle. Béatrice Auguste est auxiliaire de santé et de services sociaux au Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED) de Montréal, elle nous a parlé de sa carrière et de sa famille, à qui elle a transmis sa vocation.
Employée du CCSMTL depuis 23 ans, Béatrice répond à une vocation : celle d’aider et de donner des soins.
D’abord préposée aux bénéficiaires en RAC, où elle donnait des soins de base. Maintenant ASSS au CRDITED, elle accompagne les usagers et usagères de 7 à 100 ans dans les transports adaptés. Durant les trajets, elle procède aux évaluations et aux observations. Elle assiste aussi les éducatrices et éducateurs, notamment dans la production de matériel éducatif comme des pictogrammes.
Dans son équipe, elle se sent comme dans une deuxième famille, et prend plaisir à porter attention à ses collègues et à prendre soin de chacune et chacun d’entre eux.
« Pour moi, prendre soin des gens a toujours été une passion. Ça a toujours fait partie de moi.
J’adore travailler ici. J’adore ça!
Alors j’ai donné la piqûre à mon mari, et puis mes filles et maintenant ma nièce! »
Quelque temps après son arrivée au CCSMTL, Béatrice a transmis son enthousiasme à son mari, Jean-Gui.
En la voyant s’épanouir dans son métier, il s’est dirigé, il y a 22 ans, vers un poste de préposé aux bénéficiaires à Jean-de-La-Lande et Bruchesi avant de devenir chef d’équipe et coach PDSB à Armand-Lavergne.
« Quand je suis là, on le sait! Et quand je ne suis pas là, ça se voit… Je suis rassembleur, et ça anime l’étage, ça fait du bien aux usagers et usagères. C’est pour mon tempérament que l’on m’a proposé de devenir coach PDSB, et puis chef d’équipe. »
Auprès de Béatrice, douce et patiente, en plus d’être inspirante, Jean-Gui se considère comme un accompagnateur, pour ses équipes comme sa famille.
Ensemble, en plus de leurs solides valeurs d’altruisme et de respect, ils ont transmis à leurs filles le goût de la relation d’aide et du soin.
Leur fille cadette, Valérie a découvert l’univers de la neurodiversité lorsqu’elle accompagnait sa maman en intervention auprès de jeunes en DI-TSA.
Technicienne en travail social en DI-TSA depuis 2020, elle poursuit un baccalauréat afin de devenir travailleuse sociale… toujours en DI-TSA, pourquoi pas?
« Maman nous a ouvertes à la réalité et à la neurodiversité. Elle nous a aussi transmis la valeur de l’entraide, qui est ancrée en elle et qui fait aussi partie de notre culture.
C’est ce qui m’a amenée en DI-TSA.
Aujourd’hui, je compte rester dans cette dynamique. J’aime particulièrement accompagner les gens dans leur parcours de vie. Je pense que ça découle vraiment de la manière dont mes parents nous ont élevées, et de leurs interactions avec les gens. »
Béatrice a ensuite inspiré son aînée Guymarpha. Toujours dans un esprit d’entraide et d’intégration, elle a d’abord travaillé comme agente de libération conditionnelle en milieu carcéral et comme intervenante en milieu de transition, et a ensuite travaillé à la DPJ.
Aujourd’hui elle est spécialiste en activité clinique en DI-TSA, et soutient les éducatrices qui portent les dossiers des enfants et usager ou usagères de 7 à 100 ans.
« On a toujours baigné dans la relation d’aide, depuis toujours avec notre mère. On a toujours travaillé dans ce domaine.
Ce que j’aime, c’est vraiment travailler auprès des gens. »
Dorothée, la nièce de Béatrice a grandi et travaillé en Haïti, pays d’origine de toute la famille. Malgré la distance, Béatrice a maintenu un lien très fort avec Dorothée et sa maman et a convaincu sa nièce de la rejoindre au Québec, en 2020.
À son arrivée chez sa « Tatie », elle découvre l’univers du soin dans lequel baigne toute la famille et la bienveillance que Béatrice diffuse absolument partout autour d’elle.
Béatrice explique « Je dis souvent que j’ai 3 filles! Et la fille de Dorothée est ma petite fille, elle m’appelle Granny, »
Aujourd’hui éducatrice spécialisée en prévention TGC, Dorothée a commencé sa carrière au Québec par un stage… au sein du CHSLD Armand Lavergne où travaille Jean-Gui.
« J’ai pu constater à quel point mon oncle était impliqué dans son travail. Il est vraiment là! Il invite les résidents et résidentes à danser, il met de l’ambiance, il est tellement engagé! J’ai compris qu’on pouvait travailler avec passion. »
Toutes réunies en DI-TSA, Béatrice, ses filles et sa nièce ont régulièrement l’occasion de travailler ensemble. Une occasion en or de partager efficacement leurs idées et de chercher en famille les meilleures solutions pour leurs usagers et usagères. Avec le soutien de Jean-Gui, le leader accompagnateur qui dispense ses conseils et sa bonne humeur.
« À nous 5, on est une vraie équipe multidisciplinaire. Il ne nous manque plus qu’une infirmière et une médecin et on ouvre un CHSLD! »
Une véritable équipe multidisciplinaire, en effet! Une équipe soudée, aimante et bienveillante, aux talents multiples et à l’expertise développée sous le regard soutenant d’une maman.
Comme une béquille sur laquelle tout le monde peut venir s’appuyer. De son mari à ses filles, et maintenant sa petite-fille, en passant par ses usagères et usagers.
« L’histoire de notre famille, c’est une histoire de transmission. Je veux leur transmettre tout ce que j’ai de positif, et je suis très fière d’elles. »
Merci à votre incroyable famille, pour vos histoires et vos sourires, et pour tout ce que vous faites pour nos usagers et usagères.
Bonne fête des Mères à Béatrice et à toutes les mamans!