Le 27 octobre c'est la journée mondiale des ergothérapeutes. Vous êtes plus de 300 ergothérapeutes dans tout le CCSMTL à œuvrer chaque jour pour permettre à nos usagers, usagères, résidentes, résidents, et à notre personnel, d’effectuer des activités signifiantes dans leur quotidien.
Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir le métier d’ergothérapeute en hébergement.
En centre d’hébergement, les ergothérapeutes viennent en aide à des personnes en perte d’autonomie dans leur milieu de vie. Ces spécialistes sont donc à même de pouvoir les suivre et adapter leur milieu de vie pour effectuer des activités signifiantes.
Un métier passionnant et un milieu stimulant
Geneviève Frappier est ergothérapeute depuis 28 ans. En sixième année, elle découvre l’histoire d’Helen Keller, une célèbre conférencière et écrivaine américaine qui a marqué la première moitié du XXe siècle par ses combats politiques et féministes. Et ce, bien qu’elle ait été sourde, aveugle et muette depuis sa petite enfance.
« J’ai relu son livre deux fois et ça m’a beaucoup marquée. J’avais envie de promouvoir la normalité, de briser les barrières, de prendre les défis de quelqu’un et l’aider à les surpasser. Et un jour, je suis tombée sur le métier d’ergothérapeute et je me suis rendu compte que c’est ce que j’avais envie de faire. »
Puis Geneviève commence par faire son stage en hébergement.
« Je ne voyais pas le temps passer. J’aime être dans le quotidien des résidents et résidentes, qu’ils soient près de moi. Pas besoin de prendre un rendez-vous, les gens peuvent venir me voir facilement. Chaque personne ici a sa bulle et notre travail c’est de rentrer dans cette bulle et de voir comment on peut améliorer son quotidien. »
Donner les outils pour faire des activités signifiantes et importantes
En centre d’hébergement, nos ergothérapeutes adaptent l’environnement des résidents et résidentes et leur offrent des supports techniques pour leur permettre de faire leurs activités.
« Dans notre travail de tous les jours, on soutient les résidents et résidentes afin qu’ils puissent effectuer des activités pleines de sens. On s’assure que ces activités soient fonctionnelles, sécuritaires et satisfaisantes pour la personne. »
Pour les personnes en perte d’autonomie, ce sont des petites choses qui vont avoir un impact considérable sur leur qualité de vie.
En centre d’hébergement, nos résidents et résidentes sont limités physiquement. Leur seuil de bonheur peut paraitre bas. Ces personnes veulent simplement pouvoir faire des choses qui paraissent banales pour beaucoup de gens. Elles reviennent aux choses simples et aux petits bonheurs de la vie.
Par exemple, j’ai rencontré un résident qui avait l’habitude d’aller chercher son pain tous les matins. C’est une activité qu’il aimait faire et qui lui apportait beaucoup. On a donc travaillé pour l’aider à la réaliser.
Travailler en collaboration pour les résidents et résidentes
Pour que les recommandations de Geneviève aient un vrai impact sur les résidents et résidentes, elle travaille en partenariat avec les autres professionnel.le.s du centre : préposé.e.s, personnel de soins, etc.
Elle fait également beaucoup de sensibilisation auprès des proches.
Au centre d’hébergement Armand Lavergne, les résidents et résidents ont la chance de pouvoir profiter d’un bel espace extérieur aménagé il y a quelques mois.
Dans ce petit jardin, on peut retrouver un parcours occupationnel pensé par des ergothérapeutes, notamment une stagiaire passée par le centre. Plusieurs exercices fonctionnels sont proposés aux résident.e.s.
Généralement, les résidents et résidentes effectuent ce parcours en compagnie de leurs proches. En plus de passer un bon moment, ils effectuent quelques exercices bons pour le corps… et pour leur cerveau!
« On essaie aussi de décloisonner le milieu. On fait appel à des organismes communautaires comme le Mûrier – Cuisinons ensemble, qui permet aux résidentes et résidents de cuisiner ensemble. Certaines vont aussi au centre Lucie-Bruneau pour faire des exercices. Ça leur permet de discuter avec d’autres personnes, d’échanger et de se retrouver aussi avec des gens qui vivent des situations similaires. » confie Geneviève.
Le but ultime de ce beau travail : les résidents et les résidentes.
« Je trouve ça génial quand je vois que mon travail a une répercussion sur les usagers et usagères, et sur le milieu de vie. Je veux que toutes et tous se sentent bien, que les familles puissent profiter de moments avec leurs proches, et que ce que je fais profite aussi au milieu. Les gens tissent des liens d’amitié, participe aux loisirs, etc. »
Merci Geneviève pour votre témoignage et merci à tous nos ergothérapeutes. Et belle journée mondiale de l'ergothérapie.