Passer au contenu principal
Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Actualités

Améliorer nos soins et services pour plus d’inclusion

Abigaël a 53 ans, elle travaille dans l’informatique dans le centre-ville de Montréal. Depuis plus d’un an, elle est usagère-ressource pour le CCSMTL. Nous l’avons rencontrée pour en apprendre plus sur son rôle et voici comment elle se présente à nous :

« Je suis une personne non binaire et transféminine. Non-binaire parce que je ne m’identifie ni homme, ni femme. Transféminine parce que j’ai été assignée masculin à la naissance. Depuis trois ans, je fais une transition vers mon moi féminin. »

Le rôle d’Abigaël a commencé de manière surprenante, quand elle a fait une plainte auprès de notre commissaire aux plaintes il y a un peu plus d’un an.

« J’ai pris rendez-vous par téléphone et on ne trouvait pas mon dossier. Ça faisait plusieurs mois que j’utilisais le prénom Abigaël et on continuait à m’appeler par mon nom de naissance, parce qu’il était encore sur ma carte de la RAMQ. Ça me fait du mal d’entendre ce nom, qui me rappelle ma vie d’avant. Malgré plusieurs notes dans mon dossier, on continuait à l’utiliser. »

Très vite, le CIUSSS la rappelle pour lui faire une proposition.

« On m’a proposé de faire partie du comité consultatif pour devenir usagère-ressource. J’ai trouvé que c’était vraiment une belle marque d’attention. Je voyais dans cette proposition une ouverture d’esprit, et une possibilité de participer à faire avancer les choses. »

Depuis, Abigaël participe régulièrement à des rencontres avec le CIUSSS. Elle parle de son vécu, de son ressenti face à plusieurs situations.

« Ça demande beaucoup de courage de s’affirmer. On a donc besoin de soutien au quotidien. Malheureusement, on vit souvent ce qu’on appelle des microagressions. Par exemple, se faire mégenrer. On utilise dans le langage un genre différent de celui auquel la personne s’identifie. Parfois, de manière involontaire, mais lorsque c’est répétitif, c’est une forme d’agression. Si ça vous arrive, il suffit de vous excuser et de poursuivre la conversation. »

Elle invite donc chacun et chacune à devenir un.e allié.e de toutes et tous.

« Une personne alliée va au-delà des normes sociales. Dans la nature, on aime voir de la diversité de couleurs et de formes. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les êtres humains? »
Abigaël a rappelé son CLSC plusieurs mois après sa plainte. Et elle a vu que dues mesures concrètes avaient été mises en place.

« Je n’ai pas eu à mentionner mon nom de naissance. Ils m’ont simplement trouvée par mon numéro de téléphone. »

Merci, Abigaël, pour a compréhension, ton engagement et pour avoir accepté de nous expliquer ton rôle. 

Les usager.ère.s-ressource sont précieux.euses puisqu’elles nous permettent de mieux comprendre les réalités des personnes pour mieux nous adapter à leurs besoins.

Pour aller plus loin...

La journée internationale contre l’homophobie et la transphobie — célébrée le 17 mai — a pour objectif de mettre de l’avant des actions de sensibilisation et de prévention visant à lutter contre toute forme de violence dirigée envers la diversité sexuelle et de genre.

Cette date symbolique souligne la décision de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 1990 de ne plus considérer l’homosexualité comme étant une maladie mentale.

Merci à toutes les personnes ayant contribué à cette lutte, qui s’engagent à continuer de déployer les ressources nécessaires afin de lutter contre toute forme de violence et d’injustice.

Le CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal s’est engagé à l’aide de la charte d’engagement sur l’inclusion des personnes de la diversité sexuelle et de genre à offrir des soins et services sécuritaires, adaptés, de qualité et inclusifs. Afin de guider ses actions, un comité consultatif a été mis sur pied, rassemblant des représentants et représentantes d’organismes communautaires, des usagers et des usagères partenaires et des membres du personnel provenant de chacune des directions. 

Ce comité consultatif participe à l’exercice de priorisation des actions à déployer au sein de l’organisation afin de renforcer l’autodétermination et l’auto-identification des usagères et usagers, de leurs proches, et des membres du personnel.