Si son désir de travailler en santé remonte à son enfance, c’est une carrière comme ambulancier qui a d’abord intéressé Steve. « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu soigner les gens. Petit, quand j’allais faire du ski de fond avec mes parents, j’apportais toujours ma trousse de premiers soins!», nous raconte-t-il en riant.
Arrivé à l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (IRGLM) en 1994, Steve a été confronté à un premier défi dans sa carrière. «À l’époque, on parlait d’éliminer le rôle des infirmières/infirmiers auxiliaires pour les transformer en infirmières/infirmiers. J’ai même songé à m’engager comme réserviste dans l’armée!». Réalisant qu’il y avait, déjà à l’époque, une pénurie de personnel, cette idée de transformer la profession est abandonnée et notre incroyable infirmier débute officiellement sa carrière à l’IRGLM, où il y est depuis maintenant 26 ans.
Il y a trois ans, un projet pilote de clinique externe voit le jour et Steve n’hésite pas à mettre l’épaule à la roue pour faire valoir le rôle de l’infirmier auxiliaire de même que sa nécessité à la réussite du projet. Depuis, il est rare que ses journées se ressemblent. Travaillant avec une clientèle présentant un handicap physique (blessure médullaire, amputation, AVC, traumatisme crânien, etc.), notre incroyable travaille de concert avec l’équipe pour prodiguer des soins parfois hyper spécialisés. « Par exemple, je peux assister l’infirmière pour remplir la pompe à baclofène d’un patient, ce qui va l’aider à contrôler ses spasmes. C’est une technique spécialisée, il n’y a que quatre endroits au Québec où on fait ça », souligne-t-il.
Ce qui est certain, c’est que c’est l’aspect réadaptation qui motive le plus Steve dans son travail. «On ne donne pas juste des soins sur une courte période de temps, ça va plus loin que ça. On travaille vraiment avec le patient pour voir où il veut aller, et on l’accompagne là-dedans.» C’est l’humour, comme «super» pouvoir, qui permet à Steve de tisser des liens avec ses patients qui ont souvent vécu des situations difficiles. « C’est vraiment motivant de voir les patients évoluer au fil des semaines et c’est surtout valorisant de savoir qu’on peut avoir un impact sur leur qualité de vie. En réadaptation, le patient sort souvent en meilleur état que quand il est rentré.»