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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Vaccination contre la rougeole  

Des cas de rougeole ont récemment été confirmés au Québec, dont plusieurs à Montréal. Dans le contexte d’une hausse du nombre de cas, la Santé publique rappelle que la vaccination demeure le meilleur moyen de se protéger contre la maladie. 

Pour en savoir plus sur la vaccination

Actualités

Il y a 75 ans, l’histoire de l’IRGLM en marche

« … Il était une fois, il y a de cela plus de 75 ans, s’en revenant des champs de bataille de la Deuxième Guerre mondiale, un jeune médecin, le Dr Gustave Gingras, et son peloton de vétérans irrémédiablement blessés à leur moelle épinière, mais dont la fierté, elle, était intacte. Assistés d’une merveilleuse petite équipe de base au cœur tout aussi vaillant, ils entreprirent un nouveau combat, celui de la réadaptation physique, psychologique et sociale.

Depuis, leurs efforts déployés et surtout les résultats obtenus se sont transformés en une véritable épopée qui en a inspiré des milliers d’autres de tout âge, de toute condition ou de toute déficience. » 

Voilà en substance le contexte qui a fait en sorte qu’en 1949, le Dr Gustave Gingras et des membres du Club Rotary ont décidé de fonder la Société de réhabilitation des infirmes. 

L’organisme se définit, au départ, comme « une agence de bien-être social pour les personnes — et anciens soldats — handicapées qui veut offrir une réhabilitation physique, sociale, vocationnelle, éducationnelle et financière, ouverts à tous les concitoyens, peu importe leur langue, leur origine raciale et leur religion ». Les fondateurs souhaitent également promouvoir la recherche, encourager la mise sur pied de cliniques de consultation, stimuler l’établissement d’écoles spéciales dans les districts ruraux et proposer ou appuyer l’adoption de lois adéquates, en coopération avec les divers organismes œuvrant dans le même but. Cet établissement occupera éventuellement l’Hôpital des convalescents de Montréal, en mars 1963 — l’Institut de réadaptation de Montréal (IRM). En 2008, l’IRM fusionnera avec l’Hôpital de réadaptation Lindsay (anciennement l’Hôpital des convalescents de Montréal) pour former L’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (IRGLM), sous l’égide du CCSMTL depuis sa création en 2015.

Dans la foulée du jour du Souvenir, il est important de se remémorer le parcours de nos médecins, chercheurs et équipes visionnaires qui, par leur travail inlassable, leur volonté et leurs innovations, ont contribué à améliorer substantiellement le quotidien d’anciens combattants, devenus nos patients en réadaptation.

L’implication du Dr Gingras auprès des vétérans

Pour revenir plus précisément au Dr Gingras et à son rôle auprès des vétérans, le futur directeur général de l’Institut de réadaptation de Montréal termine son cours de médecine à l’Université de Montréal en 1943. Comme plusieurs jeunes médecins de son âge, il s’intéresse à la neurochirurgie. Posté en Angleterre durant la Seconde Guerre mondiale, il a l’occasion de s’initier à cette spécialité médicale. De retour au pays, il désire se joindre à l’équipe de l’Institut de neurologie de Montréal, mais le Dr Wilder Penfield lui suggère plutôt, étant donné son enthousiasme naturel, d’aller s’occuper des anciens combattants devenus paraplégiques.

Dr Gustave Gingras

C’est ainsi que le Dr Gingras deviendra le médecin attitré des vétérans devenus patients paraplégiques, à l’Hôpital des anciens combattants de Sainte-Anne-de-Bellevue, où il y travaille pendant quatre ans, soit de 1945 à 1949, années durant lesquelles il innove de mille manières.

De fait, à son arrivée à l’Hôpital des anciens combattants, les patients mangent encore dans leur lit et se déplacement rarement d’ailleurs, et que dans des fauteuils roulants sans freins. Le Dr Gingras s’attache à démontrer que les personnes paraplégiques peuvent, à plus ou moins long terme, retourner vivre chez elles et qu’elles ne sont pas malades. Il est guidé par son action par le concept de réadaptation totale, expérimenté par le Dr Rusk, de l’Hôpital de Bellevue de New York et par le Dr Guttmann, du Centre Stoke Mandeville en Angleterre. En effet, la réadaptation a pris son essor en Angleterre et aux États-Unis, surtout durant la Deuxième Guerre mondiale, grâce à la pénicilline qui permettrait désormais de sauver la vie à de nombreux soldats blessés à la colonne vertébrale et souffrant d’infections.

Le Dr Gingras est décédé en 1996. Il avait déjà jeté les bases du programme des aides technologiques : ce laboratoire est le plus gros au Québec. Il fabrique alors 40 % des orthèses et prothèses. Le tournant des années 90 est marqué par plusieurs innovations dans le domaine des prothèses, par la mise au point de commandes à disques personnalisées qui maximisent la mobilité du fauteuil roulant et par l’utilisation de nouvelles technologies, toujours à la fine pointe de l’innovation, dont la pathokinésiologie.

En effet, le développement des exosquelettes robotisés a permis à des personnes ayant une lésion incomplète ou complète de la moelle épinière — notamment d’anciens combattants — de marcher artificiellement, révolutionnant ainsi la réadaptation et permettant tous les espoirs.

Un texte de Diane LeBel, conseillère en communication au CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.

Pour en découvrir davantage sur ce sujet :

  • https://readaptation.umontreal.ca/2016/04/13/dany-gagnon-presente/
  • https://recherche.umontreal.ca/nos-chercheurs/repertoire-des-unites-de-recherche/unite/is/ur14479/
  • CHOQUETTE, Danielle —L’institut de réadaptation de Montréal, 50 ans d’histoire (1999)