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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

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Alternatives à l'urgence

Il y a actuellement une grande pression sur le réseau de la santé. Il existe d’autres options que l’urgence :

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Inhalothérapeutes: changer des vies, petit à petit

Au bloc opératoire, à l’urgence, aux soins intensifs, sur les étages, en pédiatrie, en cardiologie, mais aussi en cessation tabagique, en oncologie et dans de nombreux autres secteurs, les inhalothérapeutes sont incontournables dans les soins et services offerts aux usagers et usagères.

Pour Adriana, inhalothérapeute à l’Hôpital Notre-Dame, une carrière en inhalothérapie allait de soi. Enfant, elle accompagnait son frère, asthmatique sévère,

dans plusieurs rendez-vous et situations urgentes où elle était témoin du travail incroyable des inhalothérapeutes.

Elle explique, « Ce qui m’a attirée aussi, c’est la polyvalence : nous sommes partout, on voit et on met en pratique plusieurs techniques. » 

En effet, la diversité des expertises des inhalothérapeutes leur permet d’intervenir auprès de personnes en situation d’urgence, ou hospitalisées, mais aussi dans plusieurs cliniques — physiologie, apnée du sommeil, cessation tabagique, asthme, formation MPOC — ainsi qu’en contexte de formation et de prévention.

De plus, de nouveaux protocoles ont été mis en place au CIUSSS du Centre-Sud et un peu partout dans la province. Adriana précise : « Maintenant, quand un patient arrive à l’urgence en détresse respiratoire et qu’il est connu pour de l’asthme ou une MPOC (maladie pulmonaire obstructive

chronique), l’inhalothérapeute peut l’évaluer avant le médecin et débuter les traitements. Le patient est pris en charge plus rapidement et quand le médecin vient le voir, il y a déjà un avancement dans son état. »


Annie est inhalothérapeute depuis 19 ans. Dans l’équipe d’inhalothérapie générale de l’Hôpital de Verdun, où elle travaille la nuit, Annie soutient les équipes médicales sur les étages, aux soins intensifs et à l’urgence.

Ravie de la possibilité qu’ont les inhalothérapeutes de pratiquer des actes médicaux sur des équipements de plus en plus variés, elle explique :

« Notre présence sur le terrain et notre expertise sont de plus en plus importantes car on touche à plus de choses : plusieurs types de respirateurs et BiPAP, plusieurs sortes d’appareils pour le sommeil, et appareils de clapping… c’est stimulant. On fait aussi les gaz artériels, les tests diagnostiques, on est impliquées en endoscopie, on fait des bronchoscopies, des IBUS et ça continue à évoluer.
On bénéficie d’une belle reconnaissance. Les médecins se fient à nous, nos suggestions sont prises en considération et on sent qu’on fait partie de l’équipe et qu’on est utiles. C’est beau! »

Avant d’intégrer l’équipe de nuit, Annie était l’inhalothérapeute dédiée au programme Modèle d’Ottawa pour l’abandon tabagique implanté dans le service d’oncologie. À ce poste, elle offrait un service de cessation tabagique à toutes les personnes bénéficiant d’un traitement en oncologie. Concrètement, Annie et son équipe appelaient toutes ces personnes pour les aider soit à arrêter de fumer, soit à diminuer leur consommation afin d’optimiser les résultats de leurs traitements et leur offrir une meilleure santé générale.

Parce que les inhalothérapeutes ont la possibilité de prescrire des traitements de cessation tabagique, Annie envoyait directement les prescriptions à la pharmacie des patients et patients, garantissant ainsi un soutien précieux aux équipes médicales et un gain de temps et d’énergie conséquent aux personnes atteintes de cancer, pour qui les différents suivis médicaux sont souvent lourds et difficiles.

Et c’est efficace! Annie partage sa fierté à la suite de ce projet : « On fait vraiment une différence pour ces gens, les patients et patientes sentent qu’on les soutient vraiment. Ça semble anodin, mais c’est une petite action qui change beaucoup de choses. Grâce à ce programme, on a augmenté le taux de réduction et d’abandon tabagique de 30 %! »


Un métier d’avenir

Fières de leur métier, elles invitent la relève à choisir la voie de l’inhalothérapie avec enthousiasme.

Annie explique, « Que ce soit en enseignement pour les MPOC, en cessation tabagique, en physiologie respiratoire, en centre d’apnée du sommeil, aussi bien qu’à l’urgence, en réanimation, aux soins intensifs… on a toujours une place où l’on peut être bien.

Si tu choisis l’inhalothérapie, tu vas trouver ton bonheur quelque part c’est sûr!

On est là partout où c’est important! Quand ça ne va pas bien, on est là et on change les choses. Quand ça va bien, on a la possibilité de changer les choses aussi. Petit à petit, on change des vies. »