Nul doute, la science est au cœur de nos vies. Lorsque l’on parcourt les grandes lignes de son histoire, on constate qu’elle est intimement liée au développement des sociétés et des civilisations. Du Big Bang à aujourd’hui, elle a permis de solutionner plusieurs de nos défis quotidiens en plus de répondre à de grands mystères de l’univers.
Au fil du temps, la science s’est illustrée dans de multiples domaines et la santé n’y fait pas exception. Elle permet de guérir et de soulager, voire de vivre plus longtemps et en meilleure santé.
Cela dit, la science est ce qu’elle est maintenant grâce à la contribution d’hommes et de femmes qui font de tous ces éléments complexes une pratique quotidienne que nous prenons parfois pour acquis.
Dans le cadre de la Journée internationale des femmes et des filles de science, le 11 février, nous tenions à souligner l’apport exceptionnel de ces femmes qui font la fierté de notre organisation. Comme il était impossible pour nous, même si souhaité, de les faire briller comme elles le méritent, nous vous présentons aujourd’hui le court portrait de l’une d’entre elles.
Formation : Diplôme d’études professionnelles (DEP) en assistance technique en pharmacie
Titre d’emploi : Assistante technique sénior en pharmacie (ATSP)
Principales tâches :
- Saisie informatique des ordonnances et vérification des produits sortants
- Préparation des médicaments
- Mise à jour du dossier des usagers hébergés et hospitalisés
- Livraison de médicaments et réapprovisionnement des cabinets décentralisés (distributrice automatisée de médicaments)
Lieu de travail : Hôpital de Verdun
Années d’expérience au CIUSSS du Centre-Sud : 22 ans
La passion d’Anne-Marie pour la science ne date pas d’hier. À l’école, ses matières préférées étaient les mathématiques, la chimie et la physique. « J’ai toujours été fascinée par le fait qu’on pouvait, par des calculs, trouver des applications pratiques à la vie courante. J’aime aussi les phénomènes météorologiques. Dans mon enfance, mes parents venaient nous chercher, mon frère et moi, dans notre lit pour admirer les orages. Encore aujourd’hui, j’adore en admirer toute la puissance. »
Au fil des années, sa passion pour la science a également influencé son choix de carrière. « J’aime les sciences de la santé, mais je ne me voyais pas travailler en soins directs aux usagers. J’aime le fait de travailler en amont. J’ai choisi de me diriger en pharmacie pour plusieurs raisons, dont le fait que je me suis toujours sentie à ma place dans un laboratoire. »
(finissante secondaire 5)
Lorsqu’elle parle de sa profession, Anne-Marie insiste sur le fait qu’elle n’a jamais cessé d’apprendre et que celle-ci a grandement évolué au fil des années. « Quand on raconte aux nouvelles employées comment c’était il y a 20 ans, elles ne nous croient pas (rires). J’ai donc poursuivi ma formation en milieu de travail durant toutes ces années. Je suis certaine de toujours continuer d’apprendre et c’est ce qui m’allume énormément. Par exemple, la technologie et la robotique occupent aujourd’hui une très grande place dans mon métier et de beaux projets sont encore à venir de ce côté. »
Les nombreuses formations suivies depuis son arrivée au CCSMTL lui ont d’ailleurs permis d’occuper le poste de formatrice au SCAS, le Service Centralisé d’Additifs au Soluté. Le SCAS est un endroit isolé de la pharmacie où sont préparés, sous une hotte stérile, les médicaments qui seront administrés par injection aux usagers. « On y prépare entre autres des antibiotiques intraveineux, de la nutrition parentérale, des narcotiques et dans le SCAS d’oncologie, de la chimiothérapie. (…) C’est l’endroit où le mot « technique » de mon titre d’emploi prend le plus de sens. Quand je travaille sous la hotte, c’est un moment plutôt solitaire et chaque geste est réfléchi. J’ai vraiment l’impression que ma formation, mes compétences et mon expérience sont toutes mises à contribution. »
Lorsqu’on la questionne sur la place des femmes en science, elle répond : « Je trouve qu’il y a vraiment une plus grande visibilité des femmes en science. Par exemple, quand je regarde les informations, je suis ravie qu’on invite des expertes dans toutes sortes de domaines. Il y a aussi des femmes telles Farah Alibay qui font rêver toute une nouvelle génération de filles. »
Elle enchaîne : « Du côté des ATSP de l’Hôpital de Verdun, nous sommes 40 femmes pour 2 hommes. (…) J’ose croire que c’est de plus en plus accessible. J’ai moi-même une fille et quand elle sera plus grande, je souhaite de tout cœur qu’elle n’ait pas à « faire sa place », mais qu’elle puisse prendre toute la place qu’elle désire non pas comme femme, mais comme être humain au sein de la société. »
En terminant, voici les quelques mots qu’elle souhaite adresser aux femmes qui hésitent à se lancer en science : « Pourquoi hésiter ? Ceux et celles qui excellent dans leur domaine sont ceux qui suivent leurs passions. Et les passionnés sont des gens heureux dans leur métier. »
À Anne-Marie et à toutes ces femmes et filles de science, merci pour votre précieuse contribution!
Auteur : Benoît Pellerin, conseiller en communication