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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Vaccination contre la rougeole  

Des cas de rougeole ont récemment été confirmés au Québec, dont plusieurs à Montréal. Dans le contexte d’une hausse du nombre de cas, la Santé publique rappelle que la vaccination demeure le meilleur moyen de se protéger contre la maladie. 

Pour en savoir plus sur la vaccination

Actualités

Le travail social, une aide précieuse pour payer son loyer en CHSLD

Au Québec, les frais d’hébergement en CHSLD s’élèvent à plus de 2000 $ par mois. Pour bon nombre de résidents et résidentes, payer ce loyer est devenu une tâche difficile. Saviez-vous qu’une équipe du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal les accompagne afin de les aider à obtenir des subventions pouvant alléger leur fardeau financier? 

Nicolas Senet, travailleur social en recouvrement, vous en dit plus sur cet aspect inconnu de l’hébergement en CHSLD. 

Une réalité invisible 

Alors que les finances des Québécois et Québécoises sont au cœur de toutes les préoccupations, les personnes hébergées ne font pas exception. Celles qui ne peuvent pas s’acquitter de leurs frais d’hébergement voient leur situation financière se dégrader et leur dette augmenter. 

Pour les aider, la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) propose un programme de subvention des frais d’hébergement aux personnes qui respectent certains critères d’admissibilité.

La demande de subvention est une démarche lourde et compliquée, parfois impossible à gérer pour les résidents et résidentes vulnérables et leurs proches.
Parce que les travailleurs sociaux en CHSLD ont beaucoup d’autres priorités — soins, abus, violences, etc. —, l’équipe de recouvrement en CHSLD a été créée pour pallier ce problème dévastateur pour les finances et le bien-être des personnes hébergées.

Sa priorité : la situation financière des usagers et usagères.

Composée d’un travailleur social, d’un technicien en travail social, d’un technicien en administration et de deux agents administratifs, cette équipe unique travaille pour accompagner les résidents et résidentes qui ne peuvent pas s’acquitter des frais d’hébergement en CHSLD. 

Nicolas Senet, travailleur social en recouvrement au CIUSSS

Nicolas Senet explique : « On appelle ça du recouvrement, mais dans les faits on est plus dans l’assistance des usagers et usagères et de leur famille. C’est très rare qu’on utilise un recours légal. Moi mon rôle c’est de les aider à ne pas en arriver aux recours légaux. »

Pour cela, son équipe aide les personnes hébergées et leurs proches à obtenir la subvention de la RAMQ, souvent lorsque celle-ci leur a été refusée. Pour cela, le travailleur social met à profit ses compétences légales et administratives, et accompagne les personnes concernées au fil du processus.

La situation des personnes qui n’arrivent pas à obtenir leur subvention décline au fur et à mesure que leur dette augmente. Mon rôle c’est de protéger ces personnes-là. 95 % de mon travail consiste à ouvrir des régimes de protection.

Alors que l’équipe donne toujours la priorité aux proches qui souhaitent prendre cette responsabilité, elle ne laisse jamais ses usagers et usagères sans soutien. Nicolas recommande des personnes de confiance pour prendre en charge la situation financière des personnes en difficulté, et va jusqu’à confier la représentation au curateur public en dernier recours.  

Preuve du besoin criant de protection des usagers et usagères en difficulté financière, Nicolas accorde la majorité de son temps de travail aux régimes de protection des usagers et usagères.

En effet, avant la création de son poste, ses collègues répondaient aux besoins, mais ne pouvaient pas aider les personnes inaptes. La création du poste de travailleur social en recouvrement permet de ne laisser aucun cas difficile de côté. 

Et des cas, il y en a… Nicolas de manque pas de travail. En moyenne, ce sont au moins 2 demandes de régime de protection par semaine, et une dizaine de nouvelles personnes en situation d’endettement à protéger chaque mois.

Objectif : Permettre aux personnes hébergées de s’acquitter des frais et d’avoir accès à 319 $ pour leurs dépenses.

L’humain dans la machine

Alors qu’on peut se poser la question de la valeur ajoutée du travail social dans un domaine aussi administratif que le recouvrement, Nicolas nous explique que l’essence même de son rôle, c’est d’aider.

Un travailleur social en recouvrement ça a l’air méchant comme ça, mais les personnes qui bénéficient du régime de protection et de la subvention se retrouvent dans une situation financière plus saine. Au final, c’est moins de stress, moins d’angoisse.

La présence d’un travailleur social est essentielle auprès des personnes pour lesquelles on ne trouve plus aucune solution.

Tout d’abord, parce que les régimes de protection sont des actes protégés, strictement réservés aux travailleurs sociaux et travailleuses sociales.

Et aussi — surtout? – parce que sa perception unique de la réalité des personnes concernées humanise le processus administratif.

Nicolas, c’est l’humain dans la machine comptable. L’humain qui pose un regard expert sur la situation financière ET sur la réalité sociale des résidents et résidentes.

Mon objectif, c’est d’améliorer la qualité de vie des résidents et résidentes. On vient souvent me voir pour me dire que des gens n’ont pas une cenne à leur disposition. Ce n’est pas normal! Alors on essaie de mettre en place des solutions pour que les personnes vulnérables puissent avoir un peu d’argent à leur disposition en attendant la subvention de la RAMQ. On va leur laisser leurs 319 $. Cet argent-là ils y ont droit!

Le travail de Nicolas, en plus d’accompagner les personnes en situation financière précaire, prend alors tout son sens. Le sens même du travail social : donner aux usagers et usagères une juste part d’autonomie. 

 « Je veux que mes usagers et usagères soient en paix. Je veux les rassurer, je veux qu’ils et elles se sentent mieux quand je pars. Je leur explique qu’on va travailler ensemble et qu’on va les aider. »

Merci Nicolas, pour ton travail essentiel auprès des personnes les plus vulnérables de nos CHSLD. 

Merci à toute l’équipe du recouvrement en CHSLD, qui aide chaque jour nos résidents et résidentes à retrouver leur tranquillité d’esprit!