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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Vaccination contre la rougeole  

Des cas de rougeole ont récemment été confirmés au Québec, dont plusieurs à Montréal. Dans le contexte d’une hausse du nombre de cas, la Santé publique rappelle que la vaccination demeure le meilleur moyen de se protéger contre la maladie. 

Pour en savoir plus sur la vaccination

Actualités

Les médecins de l'âme : prendre soin de la spiritualité des usagers et usagères

Nous vivons tous et toutes des épreuves difficiles. C’est souvent dans ces moments-là que nous revenons aux essentiels et que l’on se rapproche de sa spiritualité.

Au CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, l’équipe des soins spirituels a pour mission de soutenir et accompagner la vie spirituelle et religieuse des personnes hospitalisées, hébergées et de leurs proches qui font face à la maladie, la souffrance et la mort dans le respect de leurs croyances et de leur culture.

Leur outil d’intervention n’est ni le médicament ni le bistouri, mais simplement la relation humaine fondée sur l’écoute active, le respect d’autrui et le dialogue dans le discernement. Les intervenants et intervenantes en soins spirituels (ISS) font partie intégrante de l’équipe interdisciplinaire.

Pour en savoir plus, nous avons rencontré Vincent Tianse Ntumwa, Jacques Delisle deux intervenants en soins spirituels, Susanne, stagiaire et future intervenante et Huguette Doyon, usagère au CHSLD Émilie Gamelin.

Une écoute active dans les épreuves difficiles de la vie

Vincent est intervenant en soins spirituels dans le réseau de la santé depuis 2015. Il a travaillé en milieu hospitalier et en milieu d’hébergement avant d’arriver à l’Institut de réadaptation de Lindsay-Gingras (IRGLM).

À l’IRGLM, il est amené à rencontrer des personnes qui vivent de grandes épreuves de vie.

« En réadaptation, nous avons des personnes qui ont eu des accidents, qui ont pu subir des amputations ou qui vivent avec des problèmes neurologiques. Certaines personnes ont plusieurs deuils à traverser : perte d’un membre, perte de ses capacités, de son permis de conduire, etc.

Mon rôle est de les écouter, de voir comment je peux les aider à accepter cette situation ou prendre des décisions importantes. Je peux aussi soutenir des personnes qui sont croyantes (besoin de prières, de recueillement, de méditation).

Les gens sont très heureux d’avoir accès à ces services, et sentent qu’on les écoute. Cela leur offre un certain soulagement. »

Prendre le temps pour tout le monde

À son arrivée dans l’organisation, Jacques a d’abord été travailleur social. Quand un poste d’intervenant en soins spirituels s’est ouvert à l’Hôpital de Verdun où il travaillait, il n’a pas hésité.

« Le travail social m’a donné envie de travailler en soins spirituels. Ce que j’aime dans ce métier, c’est qu’on respecte les valeurs des personnes et de leur famille. On vient donner du sens à la personne malade, qu’elle soit religieuse, ou pas. On ne fait pas d’exclusion. On n’impose rien, on accepte les gens tels qu’ils sont et on les écoute vraiment. »

Dans un monde où tout va vite, où les technologies ne nous donnent aucun répit, les intervenant.e.s en soins spirituels aident les personnes qui ont besoin de soutien à faire une pause. Tous et toutes prennent le temps d’écouter attentivement les usagers et usagères, ou leurs proches, les aider à en apprendre plus sur leur monde intérieur.

Répondre aux questions existentielles

Les ISS sont souvent amenés à intervenir auprès des personnes qui sont seules, ont des maladies graves, en fin de vie ou en soins palliatifs.

Dans leur métier, ils viennent apporter du réconfort à ces personnes afin de leur permettre de mieux traverser cette période.

« On vient aussi apporter du sens à des questions existentielles de la vie. Par exemple, que faire face à la maladie? Que vais-je devenir après la mort? 

Je me souviens d’un jeune qui avait plein de projets. Du jour au lendemain, il a appris qu’il ne lui restait que quelques semaines à vivre…

On est donc là pour les aider à revenir à leur humanité, à qui ils sont vraiment, dans leur for intérieur. », explique Jacques.

Le rituel : un accomplissement de la vie spirituelle

Susanne est stagiaire auprès de Jacques. Elle est neuropsychologue de formation. Après avoir travaillé en relation d’aide et suivi des formations en théologie, elle choisit de se tourner vers les soins spirituels.

« J’avais envie de vraiment aider les gens. En soins spirituels, on offre une présence, une écoute inconditionnelle. Peu importe qui est la personne et son vécu. On la reconduit vers son espace, ce qui est sacré pour elle. On est beaucoup dans l’humilité. C’est la personne qui doit se retrouver. »

Susanne et Jacques nous parlent également de l’importance des rituels dans leur métier.

« On accompagne les personnes et leurs familles dans les rituels, que ce soit avant, pendant, ou après le décès. Ces rituels sont personnalisés, ils reflètent les valeurs et la volonté des personnes concernées. On crée un espace sacré, symbolique, différent qui est important pour les émotions et donne une ouverture aux personnes et à leur famille. »

Se sentir compris

Huguette est résidente au CHSLD Émilie-Gamelin depuis deux ans. Avant d’arriver, elle passait beaucoup de temps seule. Après une blessure, elle demandé à venir vivre au CHSLD.

Ici, elle apprécie de pouvoir discuter avec le personnel soignant et les autres résidents et résidentes.

Huguette connaît les prénoms de presque toutes les personnes du CHSLD : « Je trouve ça important de connaître leur prénom. J’aime beaucoup les gens. »

Peu de temps après son arrivée, elle a rencontré l’intervenant en soins spirituels du centre d’hébergement.

Richard Depairon, un intervenant en soins spirituels est venu me voir et m’a parlé des soins spirituels. J’ai tout de suite souhaité y participer. J’ai eu l’occasion de beaucoup discuter avec lui et avec Anthony, un stagiaire qui l’accompagnait. 

Je respecte beaucoup les religions. Mais je me considère davantage comme une libre-penseuse. J’analyse beaucoup les situations et les personnes. Grâce aux soins spirituels, je peux m’exprimer librement, diffuser mes pensées, sans qu’on me juge. Je me sens bien et comprise. J’aime aussi beaucoup me connecter à la nature et aux animaux, c’est ma forme de spiritualité à moi.

Merci à vous quatre de nous en avoir appris davantage sur le métier d'ISS. Et bonne semaine des soins spirituels!