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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

Les stars du CCSMTL de cette semaine sont les inhalothérapeutes : merci pour votre travail

En cette semaine des inhalothérapeutes, la Direction des services multidisciplinaires (DSM), en collaboration avec le conseil multidisciplinaire, aimerait souligner le travail des inhalothérapeutes travaillant au sein CCSMTL.

Nous comptons plus de 87 inhalothérapeutes pratiquant à l’intérieur de nos murs. Ceux-ci œuvrent à la Direction des services professionnels, à la Direction des services multidisciplinaires et à la Direction des soins infirmiers. Les inhalothérapeutes s’occupent de l’évaluation de la fonction cardiaque et respiratoire pour aider à poser un diagnostic ou assurer un suivi thérapeutique, traiter des problèmes qui affectent le système cardio-respiratoire ou prêter assistance lors d’anesthésie. Leur contribution est vitale puisqu’ils assurent le maintien ou le rétablissement des fonctions respiratoires des usagers qu’ils soignent.

Leurs champs d’activité sont très diversifiés. En effet, ils sont impliqués au niveau des soins critiques en travaillant aux soins intensifs et à l’urgence afin d’assurer la ventilation mécanique (invasive et non-invasive), l’intubation endotrachéale ou la surveillance respiratoire. Un second champ consiste à s’occuper de patients nécessitant des soins cardiorespiratoires généraux qui comprennent l’aérosolthérapie, l’oxygénothérapie, la culture d’expectoration et d’influenza. Un troisième champ réservé aux inhalothérapeutes est l’assistance à l’anesthésie (coma artificiel) et la sédation analgésie tant au bloc opératoire qu’à l’urgence, la radiologie ou la clinique ambulatoire. Enfin, un dernier champ d’activité touche aux épreuves diagnostiques de la fonction cardiorespiratoire telle les prélèvements de gaz sanguins et les épreuves reliées à la fonction respiratoire et cardiaque (OIPQ, 2018).

Saviez-vous que...

L’inhalothérapie a vu le jour au Québec en 1950. Bien qu’à cette époque, on parlait d’oxygénothérapeutes, il n’en reste pas moins que c’est le Dr Louis Lamoureux, alors chef du service d’anesthésie de l’Hôpital Notre-Dame, qui suggéra de former des oxygénothérapeutes lors d’une assemblée générale de la Société canadienne des anesthésistes. Il voulait proposer une solution au manque de personnel auxiliaire pour administrer de l’oxygène aux malades.

Toutefois, ce n’est qu’en 1964 que la première école, alors dénommée l’École de technologie en thérapie inhalatoire de l’Institut Lavoisier de l’Hôpital St-Joseph de Rosemont (aujourd’hui connu comme l’Hôpital Maisonneuve Rosemont), a vu le jour. Dr Roméo Soucy, (1926-2011), biochimiste et chef du laboratoire de physiologie respiratoire de l’Hôpital Saint-Joseph de Rosemont, fut le premier directeur de l’école. Ce qui lui a conféré le titre de père fondateur de l’inhalothérapie au Québec. En 1969, l’inhalothérapie est devenue une technique spécialisée (3 ans) de niveau collégial. Le premier CÉGEP à offrir le programme fut celui de Rosemont. Aujourd’hui, on compte plus de huit cégeps qui offrent cette formation (Wikipédia, 2018).

Par ailleurs, l’inhalothérapie est une profession en grande demande puisque les différents collèges nous informent qu’ils reçoivent 2 à 3 fois plus d’offres qu’il y a de diplômés(es) disponibles, et ce, pour toutes les régions du Québec. La plupart obtiennent un emploi dans leur milieu de stage. La perspective d’emploi est très forte pour ce domaine puisqu’il y a actuellement une pénurie à travers le Québec. Selon l’Ordre des inhalothérapeutes du Québec; il manquera plus de 225 inhalothérapeutes au cours des 10 prochaines années pour répondre aux besoins actuels des hôpitaux de la province (Métiers Québec, 2018).

Enfin, l’augmentation des maladies respiratoires et des maladies chroniques, le vieillissement de la population, l’évolution des technologies d’assistance de la fonction respiratoire et d’assistance en anesthésiologie de plus en plus complexes, ainsi que l’évolution de soins prodigués par les inhalothérapeutes (comme les soins à domicile ou les troubles du sommeil qui ne figuraient pas dans les soins des inhalothérapeutes, il y a une dizaine d’années) sont les principales raisons de ces grands besoins en inhalothérapie.