Dans le département de radiologie de l’Hôpital Notre-Dame, les patients et patientes défilent à un rythme effréné. 
Aux côtés des médecins, les technologues en imagerie médicale sont de précieux et précieuses partenaires qui s’assurent de l’accompagnement des personnes usagères, du bon déroulement des soins, de la précision des résultats. 

En plus de leurs nombreuses responsabilités, les technologues jouent aussi un rôle pivot dans les parcours de gestion de la douleur.

Pour célébrer la Semaine des technologues, plusieurs membres de l’équipe nous ont récemment parlé de leurs impressionnantes responsabilités et de leur spécialité reconnue partout au Québec : la radioscopie. 

La radioscopie, une expertise à 360 degrés en soutien aux médecins

À l’Hôpital Notre-Dame, les médecins et spécialistes de tous les services peuvent compter sur l’expertise en radioscopie du département de radiologie. 

La radioscopie, ou fluoroscopie est une discipline pointue grâce à laquelle les technologues guident les chirurgiens et chirurgiennes durant les interventions, et les médecins dans le cadre des procédures de gestion de la douleur, comme les infiltrations de cortisone ou d’anti-inflammatoires.

Véritables yeux — et bras droit — des médecins, les technologues accomplissent une multitude de tâches, dans une relation de grande proximité avec les patients et patientes.

Questionnaires préalables, installation sur la table d’examen, explication du traitement, paroles rassurantes, préparation du matériel stérile… Le travail des technologues assure aux radiologistes une intervention dans les meilleures conditions, pour les équipes comme pour les patients et patientes.

Pendant la procédure, les technologues manœuvrent l’appareil C-ARM de fluoroscopie, pour viser la zone à traiter et assurer une injection précise et efficace, et prennent des images qui seront conservées dans le dossier des patients et patientes.

Une fois le traitement administré, les technologues restent auprès des personnes ayant reçu l’injection pour leur expliquer en détail les étapes suivantes, répondre aux questions, rassurer, apaiser… 

Des repères rassurants dans le parcours parfois semé d’embûches des patients et patientes. 
Francesca Audate, coordonnatrice de la radiographie et de la radioscopie, apprécie ce rôle pivot et cette proximité avec les patients et patientes, comme avec les équipes :

« J’aime beaucoup travailler en contact direct avec les patients et patientes. On fait vraiment une différence, dans leur vie et dans les soins. 

Et ce que j’aime par-dessus tout dans ce métier, c’est le souci du détail. Dans chaque examen, on doit s’assurer que toute notre image est parfaite, que la manière dont on place la personne permet de bien dégager les os pour que le médecin puisse répondre aux questions qu’il ou elle se pose... Chacun de nos gestes est important. »

Technologue autonome, partenaire de choc des radiologistes et des patient.e.s

Alors que de très nombreux actes médicaux sont encore réservés aux médecins, certains peuvent être pratiqués par certains technologues, sans supervision.

Guy Dominique est technologue en imagerie médicale autonome. À ce titre, il est habilité à poser des PICC lines sans présence d’un ou une radiologiste. 

Les PICC lines sont des cathéters à plusieurs embouts qui donnent un accès direct à la veine, et évitent des interventions répétées pour les patients et patientes qui doivent subir de multiples prélèvements, recevoir de nombreux traitements intraveineux ou encore bénéficier de l’aide médicale à mourir. 

En plus d’optimiser la fluidité hospitalière, la présence de Guy permet également aux patients et patientes de recevoir ce soin dans les meilleures conditions. En effet, bien que cette procédure soit conçue pour être la moins invasive possible, l’installation d’une PICC line est souvent source d’angoisse pour les patients et patientes.
Il explique : 

« En tant que technologue, ça me donne une responsabilité de plus, mais aussi une fierté en ce qui concerne mon travail. 
Je peux maintenant accomplir une tâche qui était auparavant réservée aux médecins, et garantir une organisation et une installation impeccables en toute autonomie.

Mon rôle est aussi important pour le patient ou la patiente. C’est une procédure qui peut faire peur, donc quand on établit un lien avec la personne, qu’on la met à l’aise, on peut la comprendre, la rassurer et assurer une installation impeccable. C’est un gros plus de pouvoir tout faire. 
Dès que j’ai eu l’occasion de devenir autonome, je l’ai saisie. C’est une belle opportunité pour tout le service! »
 

Faciliter le travail et le quotidien

Dans cette équipe dirigée depuis peu par Martin Bessette, chef de service, René Montambault est assistant-chef en radiologie. Toujours à l’écoute, il connaît son équipe et ses spécialités sur le bout des doigts, et agit à titre de référence auprès des médecins du service, des médecins d’autres départements et des technologues.

Dans ce service qui fonctionne à plein régime, qui reçoit toujours plus de demandes, René s’assure de rester à jour des nouveautés et des techniques pour soutenir les spécialistes de son équipe dans leurs pratiques.

Son empathie et son expertise font aussi de lui l’intervenant idéal auprès des patients et patientes et du personnel administratif.

« J’aime mon rôle, les gens me font confiance. On m’envoie les patients mécontents et 90 % des cas je m’assure que les gens repartent avec le sourire ou un rendez-vous! »

En étroite collaboration avec René, Francesca et ses collègues coordonnatrices et coordonnateurs s’efforcent de rendre le travail de ses collègues plus facile au quotidien. 

Référence technique pour les différents examens, Francesca est aussi la personne-ressource toute désignée pour éclaircir les demandes des médecins, s’assurer de la rotation et de la formation des membres du personnel, de l’élaboration des procédures et bien plus.
Elle précise, « Quand les technologues ou les médecins arrivent, René est souvent passé par là pour rassurer les patients et patientes, on a organisé le rendez-vous avec les agentes administratives, on a tout géré en amont pour que le traitement ou le soin se passe bien. On a travaillé pour faciliter le travail de nos collègues et que tout soit fluide dans le service. » 

Du côté des médecins, le travail de technologues offre un soutien précieux à la pratique de leur discipline.
Pour le docteur Martin Chandonnet, chef du département de radiologie, l’équipe de Martin, René, Francesca et Guy est indispensable au bon déroulement des soins et services offerts dans son service : « Sans eux, je ne peux pas travailler. Ce sont eux qui font les examens, notre travail dépend énormément de leur travail. »

Et le bien-être des usagers et usagères de radiologie et de radioscopie dépend aussi de la présence de ces spécialistes de l’imagerie.

Merci à votre merveilleuse équipe, et à l’ensemble des technologues du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, pour votre indispensable travail!