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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Vaccination contre la rougeole  

Des cas de rougeole ont récemment été confirmés au Québec, dont plusieurs à Montréal. Dans le contexte d’une hausse du nombre de cas, la Santé publique rappelle que la vaccination demeure le meilleur moyen de se protéger contre la maladie. 

Pour en savoir plus sur la vaccination

Actualités

L’exploitation et l’abus sexuel des enfants, c’est tolérance zéro

Saviez-vous qu’environ 80 % des personnes qui se prostituent au Canada ont commencé alors qu’elles étaient mineures?

Tristement, ce constat vient confirmer l’emprise des proxénètes qui font des enfants des victimes de leur crime.  Au Québec, les mineurs exploités sexuellement constituent plus du tiers des personnes en situation de prostitution à l’âge adulte. Quant à l’exploitation sexuelle et l’abus des enfants sur Internet (ESEI), elle s’exerce de manière sournoise, derrière un écran, et entraîne des conséquences bien réelles pour les victimes. Et ce phénomène est en hausse : Environ 2 victimes d’infractions sexuelles contre des enfants en ligne sur 3 (soit 65 %) ont été ciblées par un étranger (39 %) ou par une simple connaissance (25 %), et près de 1 victime sur 4 (23 %) a été ciblée par un ami (8 %), un membre de la famille (7 %) ou un partenaire intime (7 %)*.

La Semaine de la prévention de l’exploitation sexuelle des enfants vient mettre en lumière de telles statistiques et d’autres données tout aussi percutantes – et préoccupantes – reliées à ce phénomène. Cette semaine thématique vise à prévenir les situations à risque d’exploitation sexuelle et à lutter afin qu’elles cessent. Elle vient également rappeler les facteurs de risque pour ne pas tomber entre les mains des proxénètes. Notons que la Semaine de la prévention de l’exploitation des mineurs fait suite à une recommandation de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs et à l’adoption à l’unanimité d’une motion par l’Assemblée nationale, en mars 2021.

Dans cette optique, la Direction de la protection de la jeunesse du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (DPJ du CCSMTL) et la Section de l’exploitation sexuelle (SES) du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) s’unissent afin de sensibiliser parents, enfants et professionnels à l’exploitation sexuelle des mineurs. Pour ce faire, elles les informent du rôle des différentes équipes qui travaillent de concert pour prévenir et intervenir face à ces situations.

Plus spécifiquement, du côté du SPVM, la SES se divise en deux équipes dédiées, soit l’Équipe de lutte à l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet (ESEI) et celle de la Lutte au proxénétisme (ES-Prox). Quant à la DPJ du CCSMTL, les signalements concernant les abus physiques ou sexuels sont traités par le Service d’évaluation-orientation (ÉO) en abus physiques et sexuels.

Quelle est la mission de l’ESEI?

La mission de l’ESEI est de protéger les enfants, en enquêtant sur les crimes reliés à la pornographie juvénile, au leurre informatique et à la distribution non consensuelle d’images intimes entre personnes mineures. L’ESEI s’attaque principalement aux prédateurs sexuels qui opèrent par le biais de différentes plateformes numériques.

Quels sont les champs d’intervention de l’ES-Prox?

L’ES-Prox met l’accent sur la prévention auprès des victimes d’exploitation sexuelle et auprès des personnes à risque. Des efforts sont également déployés dans la répression envers les exploiteurs. Le programme Les Survivantes, qui est devenu un modèle à suivre, offre du soutien et de l’accompagnement aux victimes et aux personnes vulnérables. Les membres de l’ES-Prox collaborent d’ailleurs étroitement avec plusieurs partenaires communautaires et institutionnels afin de mener à bien la mission de cette équipe.

Quel est le rôle de l’équipe du Service ÉO abus physiques et sexuels?

Créée en 2007, cette équipe unique en son genre se consacre exclusivement à l’évaluation des signalements pour des situations d’abus physiques et d’abus sexuels. Elle a développé une expertise sur le plan de l’évaluation et de l’accompagnement des jeunes victimes qui mérite d’être soulignée.  

Ensemble, le SPVM et la DPJ du CCSMTL collaborent tout au long de l’année pour faire en sorte que les jeunes victimes soient prises en charge rapidement, notamment dans le cadre de l’Entente multisectorielle relative aux enfants victimes d’abus sexuels, d’abus physiques ou de négligence grave. La prévention fait aussi partie de leur collaboration. Comment ? En sensibilisant les jeunes et les partenaires aux pièges et aux facteurs de risque qui peuvent mettre les jeunes en danger, et en maintenant leurs connaissances à jour en matière de réalités émergentes (par ex. : les impacts de la surexposition aux écrans, la sextorsion, etc.).

Ce n’est que tous ensemble, collectivement, que nous pouvons faire une différence. Favorisons la collaboration et les actions concertées. Ne fermons pas les yeux et protégeons les enfants et les jeunes qui nous entourent.

Pour leur bien, soyons vigilants et agissons ensemble, cette semaine et tous les jours de l’année.

Assunta Gallo
Directrice de la protection de la jeunesse
Directrice provinciale CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.

Marco Breton
Commandant - chef de section Service de police de la ville de Montréal
Section de l'exploitation sexuelle des mineurs
Service des enquêtes spécialisées

Isabelle Negri-Corbeil
Cheffe de service Évaluation/Orientation Abus physiques et sexuels
Direction de la protection de la jeunesse
CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal