Si votre regard croise celui d’Assunta Gallo, la toute nouvelle directrice de la protection de la jeunesse du CCSMTL,vous pourriez être immédiatement envoûté par la lumière qui brille dans ses yeux et qui révèle le feu sacré qui anime cette gestionnaire, dévouée à la cause de la protection de la jeunesse depuis près de 25 ans.
Discuter avec Assunta Gallo, c’est découvrir cet univers qui est le sien, un univers qu’elle connaît sous toutes ses coutures – ou presque – et qu’elle adore, inconditionnellement. C’est aussi et surtout un moment privilégié d’en connaître davantage sur cette femme passionnée et engagée, qui communique avec aisance et conviction sa philosophie, ses valeurs, sa vision, mais aussi ses préoccupations par rapport à cet univers de la protection de la jeunesse.
D’entrée de jeu, il est opportun de souligner l’impressionnant parcours de Mme Gallo auprès de la clientèle ado et enfants, en urgence sociale ou encore en soutien aux familles. Dès son jeune âge, elle était déjà portée vers l’aide aux enfants. Étudiante au secondaire, elle cherchait les occasions où elle pouvait apporter sa contribution (mentorat, bénévolat, etc.).
Cette expérience a été pour elle déterminante de la carrière qu’elle allait embrasser : « Lorsque j’ai commencé mes études en éducation spécialisée au Collège Vanier, indique Mme Gallo, j’ai essayé un peu de tout. Mais je savais que je voulais être en protection de la jeunesse. J’ai aussi fait des stages avec des personnes âgées, des personnes atteintes du cancer en phase terminale… mais j’étais un peu trop jeune pour ça, je n’étais pas prête. Je retournais toujours en protection de la jeunesse. Alors je suis retournée aux études en travail social ».
Aujourd’hui DPJ du CCSMTL, cette dernière doit composer avec de nouveaux et nombreux défis, notamment l’arrivée de migrants, les interventions auprès d’une clientèle aux différentes cultures et religions, etc. En quoi cela change-t-il le travail de la DPJ ? Selon Mme Gallo, avec toutes les pratiques cliniques à notre disposition, nous devons toujours nous moderniser face aux réalités qui se présentent à nous. « Le visage montréalais a changé, cela veut dire que notre clientèle aussi a changé. On doit s’ajuster. Quand on intervient en protection de la jeunesse, c’est absolument nécessaire de prendre en compte ses acteurs. Notre pratique doit considérer la culture, le parcours migratoire, de même que dans nos façons de faire et de s’assurer que notre pratique est culturellement compétente, pour individualiser nos interventions. »