Répondre aux besoins, là où ils sont criants
Leadership, présence sur le terrain, encadrement… des couloirs de l’Hôpital Notre-Dame à ceux du métro montréalais, en passant par son bureau au CLSC, les voitures de police ou dans les logements de ses patientes et patients, la docteure Marianne Genest prend soin des gens partout où c’est nécessaire.
Alors qu’elle est confrontée, comme tous et toutes les médecins du réseau de la santé, à des exigences élevées, elle doit alterner entre journées lors desquelles s’enchaînent de nombreuses rencontres et des suivis de toutes sortes, et des journées imprévisibles sur le terrain, auprès des personnes les plus vulnérables.
Loin de l’image de la médecin en blouse blanche, derrière son bureau, ou lors d’un passage éclair dans la chambre de ses patientes et patients, elle s’efforce de s’adapter à celles et ceux qu’elle rencontre.
Pour parvenir à donner des soins adaptés à toutes les personnes dont elle a la responsabilité, Docteure Genest doit se montrer tout aussi disponible lors de séances planifiées dans son bureau, qu’en déplacement imprévu sur le terrain dans des conditions parfois rocambolesques. Son secret? La flexibilité. Et une authentique humilité.
Elle explique : «C’est un monde fascinant. J’aime travailler avec les usagers et usagères vulnérables parce que je suis convaincue qu’on peut vraiment faire quelque chose pour les aider, quand on se met à leur niveau.
Le fait d’aller à domicile, dans une station de métro ou dans un refuge, ou n’importe où les gens sont, je trouve que ça renverse vraiment le rapport médecin-patient.e. On entre dans une relation d’échange.
Oui, les médecins ont un savoir et une expertise, mais les personnes que l’on soigne aussi.
On a la possibilité d’écouter leur histoire, et on les voit comme autre chose qu’une maladie mentale ou une situation d’itinérance. Je me sens privilégiée quand ces personnes partagent un bout de leur histoire avec moi, j’ai de la chance de pouvoir apprendre à les connaître.»