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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

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Vaccination contre la rougeole  

Des cas de rougeole ont récemment été confirmés au Québec, dont plusieurs à Montréal. Dans le contexte d’une hausse du nombre de cas, la Santé publique rappelle que la vaccination demeure le meilleur moyen de se protéger contre la maladie. 

Pour en savoir plus sur la vaccination

Actualités

Père d’accueil, Papa à 100%

Pour la fête des Pères, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal rend hommage aux papas extraordinaires de sa communauté.

Parmi eux, Mathieu, nous a livré quelques confidences sur son rôle de père de famille d’accueil. Un papa 100 % dévoué et impliqué qui souhaite fondamentalement faire la différence dans la vie des enfants vivant des difficultés familiales.   

Mathieu et son conjoint ont une vie on ne peut plus occupée : en plus de travailler tous les deux à temps plein, ils sont papas d’une fillette qu’ils ont adoptée en 2019 et famille d’accueil de six jeunes enfants : cinq places régulières et une place en urgence sociale.

Devenir famille d’accueil a eu un impact autant sur la vie personnelle de Mathieu, que sur sa vie professionnelle. En effet, il est aujourd’hui directeur de l’Association démocratique des ressources à l’enfance du Québec, région de Montréal (l’ADREQ).



L’implication, pour lui c’est une deuxième nature. Responsable du comité central de parents de la Ville de Montréal, membre du comité de gestion des risques du CIUSSS – installation jeunesse, président du conseil d’établissement de deux des quatre écoles que fréquentent ses enfants d’accueil... Quand Mathieu s’engage, il le fait comme du monde.

Retour sur une rencontre avec un papa né pour donner

Qu’est-ce que ça prend pour devenir famille d’accueil?

« Il faut comprendre que notre travail c’est de semer des graines et qu’un jour, les graines vont germer, mais on ne sait pas quand. Peut-être qu’on ne sera même pas dans la vie de l’enfant quand les graines vont germer, mais on sait qu’on va faire une différence. », explique Mathieu. 

« Il faut être capable de faire la part des choses et de comprendre que malgré tout l’amour qu’on va donner à l’enfant, on ne sait pas l’amour qu’on va recevoir. », poursuit-il. 

Il ajoute qu’une famille d’accueil doit être capable d’avoir plusieurs chapeaux et de les porter différemment selon l’enfant avec lequel on interagit : « La façon dont je vais parler à l’un ne sera pas de la même façon que je vais parler à un autre, car ils n’ont pas le même bagage, le même parcours, le même lien avec leurs parents biologiques. On doit s’adapter à chaque enfant. » 
 

Pourquoi avez-vous décidé de devenir famille d’accueil?

« On est devenus famille d’accueil pour faire une différence dans la vie des enfants. », affirme Mathieu.

« Mon rôle c’est de leur donner des outils dans leur coffre à outils et leur rôle c’est de les utiliser s’ils veulent. »    

« Ce sont des enfants qui partent avec une valise beaucoup trop pleine pour leur jeune âge, alors on est là pour alléger le tout. »


Aviez-vous prévu accueillir autant d’enfants?

On est arrivés à sept toujours avec discussion avec les enfants. On n’a jamais pris la décision d’en prendre un de plus, c’est nos enfants qui nous ont demandé. », répond Mathieu.

Il explique que les enfants ont fait l’exercice de faire la liste des pour et des contre et que ceux-ci souhaitaient pouvoir aider d’autres enfants comme Mathieu et son conjoint les aident. 

Mathieu voit sa famille nombreuse comme un atout : « Mes enfants m’aident énormément en urgence sociale. C’est un peu plus traumatisant pour un enfant d’arriver dans un milieu qu’il ne connait pas avec un adulte qu’il ne connait pas, mais s’il voit d’autres enfants, c’est plus facile. Même lors des placements réguliers, ça a toujours été plus facile grâce aux autres enfants. »


Comment composez-vous avec les départs des enfants lorsqu’ils retournent auprès de leur famille biologique?

« C’est toujours difficile, peu importe le nombre d’années d’expérience ou le bagage psychologique qu’on a. », déclare-t-il.  

Mais il poursuit en amenant l’autre côté de la médaille : « Le deuil des départs vient aussi avec la fierté. Tu vas avoir mal quand l’enfant va partir, mais tu vas te rappeler comment il était au jour 1 et comment il est maintenant. », précise-t-il. 


Que diriez-vous à ceux qui songent à devenir famille d’accueil?

 « Je pense qu’il n’y a pas un plus beau métier que de s’occuper d’un enfant. On accueille un enfant, on lui donne tout l’amour qu’on a et en plus on est payé pour le faire. »

Il précise par contre qu’il ne faut pas minimiser tout le travail que ça implique et qu’une famille qui fait ça juste pour le salaire au bout de la ligne ne tiendra pas le coup, pas parce que ça va être trop difficile. « Il faut que ça soit fait par le cœur et non par le portefeuille. Ce n’est pas toujours facile d’être famille d’accueil, mais ça vaut la peine. »

Merci Mathieu, pour votre rôle fondamental dans la vie de tous les enfants qui ont la chance de poser leurs valises chez vous. Et surtout, bonne fête des Pères!