L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, le Collège des médecins du Québec et l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec rendaient public ce matin un rapport sur la qualité des services médicaux et des soins infirmiers au CHSLD Herron et à l’IUGM durant la première vague de la pandémie de COVID-19.
La tenue de l’enquête a été motivée par la situation particulière de ces deux établissements, qui ont été parmi les premiers CHSLD à connaître des éclosions majeures de COVID-19 et à déplorer le décès de nombreux résidents, entre la mi-mars et la mi-avril 2020.
C’est la première fois que les trois ordres professionnels se réunissent pour produire un rapport d’enquête conjoint.
D’entrée de jeu, le rapport souligne plusieurs points positifs concernant la qualité des services médicaux ainsi que des soins infirmiers et d’assistance offerts à l’IUGM avant et pendant la première vague. Il ne relève aucun manquement apparent des membres.
Le rapport souligne également que la crise a mis en lumière et exacerbé des problématiques existantes déjà énoncées à de multiples reprises.
Les recommandations spécifiques à l’IUGM, formulées suite à l’enquête, concernent majoritairement trois sujets, soit le manque d’effectifs et la stabilité de l’équipe PCI, le manque d’effectifs et le soutien aux équipes en soins infirmiers et d’assistance ainsi que les mécanismes de communication lors des éclosions.
À cet égard, suite à la première vague, de nombreuses améliorations ont été apportées pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise dans nos CHSLD.
Parmi celles-ci, l’accès rapides aux tests de dépistage et aux équipements de protection personnelle, l’embauche de personnel de soins et PCI, l’amélioration des mécanismes de communications, l’augmentation des mesures de prévention en amont aux éclosions (ex. : dépistage préventif), l’ajout d’agents et de gestionnaires EPI, etc.
Lors de de la deuxième vague, le CCSMTL a d’ailleurs dénombré beaucoup moins de cas de COVID et de décès dans ses CHSLD.
Notre établissement accueille favorablement le rapport. Il s’agit d’un levier pour mettre en lumière la complexité et les enjeux particuliers auxquels sont confrontés l’ensemble des milieux d’hébergement au Québec.
Surtout, il met en lumière la nécessité de poursuivre les efforts afin de valoriser l’expertise gériatrique, notamment au sein du continuum de soins et services aux aînés, particulièrement en CHSLD.