Thomas Mulcair, ancien chef du Nouveau parti démocrate (NPD), ancien ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, maintenant professeur à l’Université de Montréal au nouveau programme de maîtrise de l’environnement et du développement durable, se dit ravi de voir que dans un établissement comme le CCSMTL, des politiques de saine gestion et économie de l'eau potable ainsi que du développement durable aient été adoptées. Sofia Bulota, de l’équipe de rédaction du bulletin Direction CIUSSS, l’a rencontré à ses bureaux de l’Université.
La nouvelle vocation de ce politicien au passé rempli d’accomplissements notoires est de former des ninjas du développement durable.
« Un ninja, c’est quelqu’un qui est prêt à se battre pour quelque chose qu’il considère important. Parce qu’à ce stade-ci, oui, nous avons besoin de nous battre pour notre environnement. », explique M. Mulcair, après avoir pris le soin de payer son stationnement via l’application mobile, parce qu’on le sait, personne ne peut contourner ce règlement-là !
Ce n’est pas le cas pour le protocole de Kyoto, l’accord de Paris et le protocole de Montréal, qui, quant à eux, ne sont pas nécessairement respectés. Malgré la signature de ces ententes, tout le monde triche, le Canada aussi. Pourtant, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies a sonné l’alarme il y a longtemps : « Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C pourrait faire la différence entre la vie et la mort pour bon nombre d'humains et d'écosystèmes dans les prochaines décennies, prévient le GIEC. » (La Presse)
À ce jour, on peut déjà commencer à en ressentir les conséquences. Mais ce sont les générations futures qui en souffriront davantage. Il faut donc avoir des ninjas dans ce monde pour se battre contre ces manquements.
M. Mulcair mentionne que l’enseignement est un environnement stimulant. Il est content de côtoyer des étudiants brillants et inspirants, tout en collaborant avec des professeurs de tout horizon. Cette nouvelle étape de vie lui donne l’occasion de se concentrer sur ce qui lui a plu le plus pendant sa carrière : développer la loi sur le développement durable et travailler comme ministre de l’environnement.
Les étudiants ont des outils que les générations antérieures n’avaient pas. Ils ont la capacité de se connecter et d’échanger avec du monde d’ici et d’ailleurs. Ils peuvent former des alliés et lutter ensemble pour un environnement sain. Il leur manque cependant de l’expérience concrète et c’est là que M. Mulcair est fier de pouvoir y contribuer. L’espoir, pour lui, c’est la relève, puisque ceux et celles qui la constituent ont déjà été élevés avec une conscience environnementale, ça fait partie intégrante de leur existence.
« Au Québec, nous avons déjà ce sens de l’environnement très aigu et les Québécois ne demandent que des outils pour savoir comment mettre en pratique ces principes de développement durable. », ajoute-t-il.
À défaut d’être un ninja du développement durable, que peut-on faire ? La pratique simple des 3-Rs. Vous en souvenez-vous ? (Vol. 3, No.15) RÉDUIRE-RÉUTILISER-RECYCLER.
En terminant, le souhait ultime de Thomas Mulcair c’est l’application rigoureuse de la loi. Et surtout, il conclut en disant : « N’acceptez pas de vous faire mener par vos politiciens qui ne remplissent pas leurs obligations. »
Très sincères félicitations au CCSMTL de la part de M. Mulcair pour avoir adopté des politiques de saine gestion et économie de l'eau potable ainsi que du développement durable. C’est le début d’un beau changement de paradigme.