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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

Soulignons la contribution inestimable de nos bénévoles

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Chaque 5 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des bénévoles, nous célébrons l’engagement précieux de celles et ceux qui donnent généreusement de leur temps, de leur énergie et de leur cœur pour améliorer la vie de leur communauté.

Dans le réseau de la santé et des services sociaux, les bénévoles offrent écoute, chaleur humaine et soutien aux usagers, usagères, visiteurs et visiteuses, apportant un réconfort précieux à des personnes souvent éprouvées par la maladie.

Pour l’occasion, nous avons choisi de mettre en lumière le parcours inspirant et l’engagement exceptionnel de l’une de nos bénévoles. Âgée de 86 ans, Rose-Marie Baraka célèbre cette année 22 ans de bénévolat au sein de notre organisation. Ancienne directrice de département dans une banque, puis secrétaire et traductrice pour des associations internationales, elle poursuit aujourd’hui sa mission à travers le bénévolat.

Retour sur une rencontre profondément touchante avec une femme au cœur immense :


L’hôpital de Verdun est un endroit que vous connaissez bien?

« Oui. Je connais tous les coins et recoins! (Rires) Au fil des années, j’y ai fait du bénévolat à différents endroits. Aujourd’hui, je suis à l’entrée principale, sur le boulevard LaSalle. J’y fais du bénévolat du lundi au vendredi, de 8 h à 14 h. »

D’où vous vient ce désir d’aider les autres?

« Mon père et ma mère sont décédés dans mes bras. Lorsque mon père était hospitalisé, j’étais toujours à ses côtés. Je dormais à l’hôpital. Et en m’occupant de lui, je voyais d’autres malades qui avaient besoin d’aide et j’allais les voir. Je devais faire quelque chose. Et ce fut la même chose lorsque ma mère est tombée malade. C’est comme si le besoin d’aider s’était imprégné en moi. Et c’est en voyant mes parents mourir à l’hôpital que j’ai eu envie d’y faire du bénévolat. » 

Selon vous, que signifie être bénévole?

« Être bénévole, c’est avoir de l’empathie envers les autres. C’est ressentir ce que l’autre ressent. Ce n’est pas que servir en donnant des indications, c’est se connecter sur le cœur. C’est accueillir, offrir un sourire, prendre des nouvelles à l’arrivée et à la sortie. Toujours avoir une petite gentillesse. Les gens qui viennent ici sont souvent nerveux ou perdus. Nous, nous sommes là pour les rassurer et les accompagner. »

Diriez-vous que le bénévolat a le pouvoir de transformer les gens?

« Le bénévolat fait de nous de meilleurs humains. C’est peut-être aussi la sagesse de l’âge, mais le fait de faire du bénévolat m’a rendue plus humaine. Je n’en veux plus aux autres, même à ceux qui m’ont fait du mal. Je crois que chaque personne devrait tenter l’expérience du bénévolat au moins une fois dans sa vie. Ça va beaucoup la changer. »

Qu’est-ce qui vous motive à continuer votre bénévolat?

« De servir les autres. Mon mari est décédé et je n’ai pas eu d’enfant. J’ai de bonnes amies qui se réunissent pour jouer aux cartes tous les jours, mais ce n’est pas ce que je préfère. J’ai toujours voulu faire quelque chose de ma vie. J’aime faire le bien et être en contact avec les gens. C’est très important pour moi. Je ne pourrais pas rester à la maison sans rien faire. N’ayant pas d’enfant, j’ai mis tout mon amour dans l’hôpital. »

J’imagine que certains collègues sont aussi devenus des amis?

« Certainement! Plusieurs sont devenus des amis. Et ce sont toutes des personnes avec qui je partage des valeurs communes. Je les appelle affectueusement mes bébés. (Rires) »

Y a-t-il un moment marquant ou une expérience qui vous a particulièrement touchée?

« Je me rappelle d’une dame en fin de vie. Elle n’avait pas de famille ni personne à ses côtés. Je ne pouvais pas la laisser seule. Je suis restée près d’elle jusqu’à sa mort. Moi, je n’aimerais pas mourir seule. J’habite seule, mais je préfèrerais mourir à l’hôpital, car je sais que je serais bien entourée. »

Pensez-vous un jour ralentir ou cesser votre bénévolat?

« À 86 ans, je pourrais tomber et me blesser. On ne connait pas l’avenir. Mais pour l’instant, je vais bien et je souhaite continuer mon bénévolat tant que ma santé me le permettra. »

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Sur cette photo, Rose-Marie est accompagnée de Michel Tangue, bénévole, et de Daniel Morin, responsable des bénévoles à l’Hôpital de Verdun, un homme d’une grande gentillesse dont elle parle avec beaucoup d’affection.

En cette Journée internationale des bénévoles, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers nos plus de 1 200 bénévoles qui s’investissent chaque jour dans nos installations. Au cours de la dernière année, ces personnes dévouées ont consacré plus de 80 000 heures de leur temps au service des autres. Grâce à votre engagement, la bienveillance et la dignité occupent une place encore plus grande au cœur des soins et des services que nous offrons à la population.

Un IMMENSE merci!

Mot de Bruce Lapointe, Chef de service du bénévolat

« Merci à toutes et à tous les bénévoles. Votre dévouement illumine nos milieux de vie et fait une réelle différence, une présence à la fois. J’aime particulièrement cette phrase qui résume à merveille la portée de vos actions : le temps est le don le plus précieux, car on ne connaît jamais notre solde. Je tiens également à remercier toute l’équipe du bénévolat sans qui rien de tout cela ne serait possible. Vous êtes celles et ceux qui permettent aux bénévoles de s’épanouir et d’offrir le meilleur d’eux-mêmes.