Des analyses démontrent que plusieurs contaminants se retrouvent dans nos cours d’eau
Elle couvre 70 % de notre planète, elle fait le bonheur des vacanciers, elle délimite nos continents et, surtout, elle rend la vie possible : L’EAU.
De cette impressionnante quantité d’eau couvrant la majeure partie de la Terre, un volume de seulement 2,53 % constitue de l’eau douce et permet de soutenir les différentes formes de vie terrestre dont, bien sûr, celle des humains. L’eau douce est une denrée rare et comme toute chose précieuse, elle est fragile et son futur est menacé par l’activité humaine.
Les progrès technologiques et la précision des tests effectués sur des échantillons d’eau nous confirment que plusieurs contaminants se retrouvent dans nos cours d’eau: plastique (on en a déjà parlé), pesticides, minéraux et, le plus récemment, des produits pharmaceutiques. De fait, depuis quelques années nous découvrons de faibles quantités, mais tout de même alarmantes, de médicaments et de cosmétiques dans notre eau.
Les analyses des eaux usées à la sortie des usines d’épuration révèlent des traces de somnifères, d’antidépresseurs, de contraceptifs, d’aspirine et de paracétamol, d’anti-inflammatoires, d’antiépileptiques, d’hypotenseurs, de médicaments anticancéreux et d’autres substances dont une grande partie est théoriquement délivrée sous contrôle médical.
Il faut comprendre qu’une partie de ces médicaments est rejetée par notre urine et nos selles puisque le corps n’en fait qu’une absorption partielle. Les usines d’épuration se penchent de plus en plus sur les procédés tels que l’oxydation, dans le cadre de laquelle un produit très réactif y est utilisé pour briser toutes sortes de molécules et même désinfecter l’eau.
La technologie peut s’avérer utile et efficace dans les procédés de décontamination, mais un facteur qui peut faire une plus grande différence consiste en la réduction du contaminant à la source. Il est important de se débarrasser de ses médicaments de manière sécuritaire, pour soi et pour l’environnement. Ne les jetez pas dans la toilette ni aux ordures. Rapportez-les à une pharmacie où le personnel habilité à le faire procédera à leur destruction par incinération, par exemple.
Le CCSMTL est doté d’une politique de saine gestion et d’économie de l’eau potable depuis novembre 2017. Parmi plusieurs objectifs, cette politique vise à contribuer au développement durable par la réduction de la consommation d’eau potable et à contribuer aux bonnes pratiques en matière d’économie et de gestion de l’eau potable.
Sources et compléments d'information
- Rapport sur l'état de l’eau et des écosystèmes aquatiques au Québec (2014)
- Drug waste clogs rivers around the world, scientists say (2018)
- Les antidépresseurs dans les cours d'eau changent le comportement sexuel des oiseaux (2018)
- La pollution de l’eau par les produits pharmaceutiques, une menace dont on commence seulement à prendre la mesure (2008)
- The Cascading Effects of Pharmaceutical Pollution (2017)